acte un - william and maxyne

MAXYNE AND WILLIAM

« Is our secret safe tonight and are we out of sight or will our world come tumbling down ? » Je ne pouvais plus me passer de cette chanson. J'adulais ce groupe britannique, Muse. Je connaissais les paroles par cœur contrairement à mon cours de géographie. J'avais mes priorités, même si Muse n'allait pas m'aider pour décrocher un diplôme. J'étais sur la scène du théâtre même si je ne comptais pas dans les membres du Glee Club. Je les aimais bien, je trouve qu'ils ont un truc en plus que nous, les étudiants normaux. Seulement, je m'abstenais de dire que je les aimais. Pourquoi ? J'avoue que je n'ai pas non plus une côte de popularité très élevée, mais là, je crée ma propre tombe. Je m'allongeai sur la scène laissant mes pieds dans le vide. Mon I-Pod allumé, je murmurai les paroles de Muse. Je n'avais pas envie de montrer ma belle voix et m'attirais les foudres de William. D'ailleurs, je l'attendais. Il était toujours à la traîne ou du moins, j'étais toujours à l'avance. Pourtant, je montrais aucun intérêt envers lui, je le détestais lui et ses plans stupides. Ou pas. J'avoue que je devais m'intéresser un petit peu, surtout que j'étais très concernée. Je sentais également que son idée allait foirer. Je n'ai pas confiance en moi. Toute façon, il allait tout faire pour qu'on se rate, histoire d'avoir ce qu'il veut vraiment. Je m'étais fait avoir comme une débutante. Pathétique. Absurde. Pff, nul. Je soufflais un bon coup, il m'avait eu. Je passais ma main dans les cheveux d'un geste plutôt nerveux. Je comptais me relever alors que j'observais attentivement la porte d'entrée. Je crois qu'il adorait me torturer, ça marchait tellement. Ce mec est complètement cruel et lâche. Seulement, je devais me montrer très gentille envers lui, sinon, je ne sais pas. Il pourrait très bien se venger de tout et n'importe quoi. Il m'exaspérait mais je ne disais rien. Je sais qu'il pouvait m'apporter quelque chose et cette chose je l'attendais avec impatience. Quelle idée de faire la guerre à ma soeur ? Bon, elle n'est pas au courant et alors ... Je suis foutue. Elle est parfaite quoi. Elle a un million de conquêtes à son actif, elle fait la fête tous les jours. Elle a une vie sociale énorme. Et moi ? Un geek est tombé amoureux de moi avec son joli appareil dentaire. J'ai eu quelques ex mais rien n'a fonctionné. Je tombe amoureuse de tous les crétins du coin. Heureusement, mon meilleur ami me soutient. Il est gentil et mignon, je demande rien d'autre. Enfin si, Seeley. Puis voilà, comment je suis arrivée à avoir l'aide d'un Don Juan de première classe. Merci moi ! Bref. Je m'étais donc relevé quand j'entendis le « It's time to run ... ». Zut, la chanson était terminée. Je finis même par activer le mode replay, histoire de l'entendre en boucle. Je m'ennuyais même si je savais que dans quelques minutes, c'était l'enfer. Presse toi un peu, William.

William avait rendez-vous avec Maxyne aujourd'hui. La jolie Maxyne. En fait, ça devait être de famille. Parce que entre elle et sa sœur, disons qu'il y avait pas mal de potentiel. Toutes les deux de jolies blondes, bien qu'aux caractères complètement différents ! Juliette était très extravertie, elle sortait tout le temps, charmait tout ceux qu'elle croisait et avait une vie sexuelle, disons assez libre. Tandis que Maxyne était plus réservée, plus posée. Il ne la voyait presque jamais aux soirées, et elle n'était pas vraiment connue pour avoir des dizaines de mecs qui lui couraient après. Enfin qu'importe, lui il l'a trouvait à son goût et il comptait bien profiter de la situation. En effet, plutôt beau parleur il avait réussit à embobiner Maxyne et elle était vite devenue l'objet d'une de ces combines peu admirable. Il lui avait dit qu'il l'aiderait à conquérir Seeley puisqu'il savait qu'il lui plaisait. D'ailleurs il adorait la charrier avec ça. Ça l'a rendait folle et c'était terriblement amusant pour lui. Mais qu'importe, si elle réussissait elle ne lui devait rien. Si elle échouait, elle devrait passer par son lit. Seulement voilà, ce qu'elle ignorait ce que William avait aussi passé un accord avec sa sœur. Il devait tout faire pour que cela échoue et en échange elle s'offrait à lui dès qu'il le désirait. Oui vraiment, il était fier de lui sur ce coup. Il allait pouvoir avoir les deux sœurs dans son lit. Il était gagnant à tous les coups.

Il avait donc une heure de trou en même temps que Maxyne et il lui avait proposé de se retrouver au théâtre pour parler de son cas et de Seeley. Mais il prenait tout son temps, sachant qu'ainsi elle serait déjà énervée. Et il adorait quand elle était en colère, elle partait au quart de tour à la moindre petite réflexion. Il arriva presque dix minutes en retard. Au départ, il s'arrêta derrière la porte qui était entrouverte. Il l'aperçut à l'autre bout de la salle, assise sur le bord de la scène en train de fredonner une chanson. Elle semblait à peu près calme, dommage. Il ouvrit donc la porte et la referma bruyamment derrière lui. Il portait un jean foncé, un tee-shirt noir à l'effigie de James Dean, acteur qu'il appréciait beaucoup. Par dessus, un blouson noir en cuir et un chapeau. Il marchait vers elle, l'allure sûre, le regard sombre et mesquin. Un petit sourire cynique sur le coin des lèvres. Il vint s'installer près d'elle, retira son chapeau et lui dit :

WILLIAM - Hmm.. Tu es bien jolie aujourd'hui. Si Seeley te voyais, il ne résisterait pas à la tentation, c'est certain.

Il adorait l'embêter avec ça. Il se pencha vers elle, ferma les yeux et huma son parfum. Puis il dit :

WILLIAM - Délicieux, vraiment. On en mangerait...

Il échappa un petit rire moqueur. Puis, sans lui demander la permission il retira un de ses écouteurs pour voir ce qu'elle écoutait. Il fit la moue, montrant qu'il n'appréciait pas plus que ça. Il se leva et monta sur la scène en disant :

WILLIAM - De la musique pour fille...

Puis il lui attrapa la main pour l'inciter à se lever elle aussi. Il l'a tira pour l'obliger à venir se coller contre lui et il lui dit en la fixant :

WILLIAM - Si tu as d'autres genre de musique, je pourrais toujours d'apprendre à danser. Ça te serais utile si tu ne veux pas avoir l'air gourde devant Seeley en soirée. Quoi que, l'idée de te voir t'humilier devant lui est assez jouissive. Et au pire, je pourrais toujours te réconforter. Qu'en-dis-tu ?

Si avec ça elle ne s'énervait pas, c'est qu'il y avait un problème. Je ne saurais expliquer pourquoi il adore tant quand elle est hors d'elle. Ça l'amuse et voir les autres perdre patience à cause de lui et de ces bêtises était tellement... Valorisant. Oui, ça paraît totalement absurde. Mais William n'est pas réputé pour être bien net dans sa tête, ni d'avoir les idées bien en place. Des idées, il en avait des tonnes certes. Mais toutes aussi tordues et vicieuses l'une que l'autre. Il s'adorait, lui et toutes ces ingéniosités. Sa vie était palpitante, il se passait toujours quelque chose. Il n'aurait pas supporté d'avoir une petite vie bien tranquille, posée. Il serait devenue fou à la longue tant cela doit être insupportable. Non, lui il avait besoin que ça déménage, que ça crie, que ça dégénère, que ça foire etc. Et alors là, oui seulement là, il était content et satisfait.

[ Par contre, dans les années 70 il n'y avait pas d'Ipod et Muse n'existait pas encore xD ]

MAXYNE AND WILLIAM

William était aussi rapide qu'un escargot ou quoi. Je commençais à montrer des signes d'impatience mais j'essayais de me calmer. Je ne voulais pas qu'il soit fière de m'avoir énervée. Il se croyait marrant, c'était bien là le drame. Décidément, il m'énervait. D'ailleurs, sa petite entrée m'avait procuré le même sentiment. Franchement, je n'aurai pas du accepter mais si je finis par avoir Seeley, je pense que je pourrais quand même le remercier. Mais allait-il vraiment m'aider ? Je veux dire, il veut que je passe dans son lit, pourquoi ferait-il tout pour que je gagne ? Je suis vraiment blonde. Sa première phrase me provoqua un nouveau soupir. C'était toujours joyeux nos petits rendez vous. Enfin, c'est un bien grand mot. Dés qu'on se voit, je suis énervée donnant une certaine satisfaction à monsieur Stolkin. C'était vraiment un abruti. Il entama son petit jeu du parfait débile. Je me demandais ce que je faisais avec lui. Heureusement, je gardais bien en tête de lui montrer aucun signe de faiblesse. Je devais lui tenir tête jusqu'à la fin. Si je perdais, je crois que j'aurai tout perdu. « A toi, il t'en faut peu, toute façon ! » Il faut bien l'avouer, j'étais habillée comme chaque jour. J'avais un short noir avec un t-shirt blanc. Mes cheveux étaient lâches. J'avais pris cette habitude depuis quelques semaines. C'est vrai, avant, je préférais les attacher pour ne pas les brosser pendant un bon moment. En tout cas, ces compliments me paraissaient ironiques. Je n'arrivais pas à lui faire confiance. Les hommes sont idiots. Franchement, il me prenait pour une fille stupide. Je n'allais pas attirer Seeley avec quelques vêtements. Bref, pour l'instant, le jeune homme m'aidait pas beaucoup. Je perdais patience, il le savait et il s'en fichait. J'allais le voir plein de fois à cause de ce Seeley aussi et de ma sœur. En tout cas, j'espère que j'allais y arriver sinon suivre tous les désirs de monsieur allait me donner une envie de suicide. Enfin passons, je ne souhaitais en aucun cas penser à cette option de la chose. J'allais réussir comme à chaque fois. J'avais même gagné le titre de Miss dans un spectacle complètement nul. J'étais mignonne, il fallait l'avouer mais niveau vie sentimentale, j'étais vraiment une catastrophe. Seulement, ma sœur va toujours s'envoyer en l'air à trente ans alors que je serai déjà casé avec des jumeaux sur le dos. Oui, je suis douée pour les rêves. Il se pencha vers moi, humant le parfum que j'avais pris soin de mettre. Un nouveau commentaire. Je me demandais s'il avait des amis. Méchante, oui. Je répondis en le regardant droit dans les yeux. « Alors fais-le » Je lui fis un grand sourire et ne répondit pas. Je me fichais de savoir s'il aimait ou non ma musique. Puis, toute façon, j'étais une fille, faisons semblant de ne pas être vexé. Il me tira contre lui et je sentis ma colère montée. Je le détestais mais à un point imaginable. « Tu as mangé un clown aujourd'hui ? Je sais très bien danser figure toi. Des danses normales et pas vulgaires contrairement à tes petites copines ! » Je pris une pause avant de continuer « J'ai pas besoin de ton réconfort ! » Je me séparais de lui et je m'installais sur un siège essayant d'oublier les petits détails qui s'étaient passés avant. Je repris sereinement, je ne voulais pas perdre mon temps, surtout avec lui. « Tu as une idée de plan ? » Après tout, autant lui demander, monsieur s'y connaît plus que moi dans la séduction.

William fut vite rassuré en voyant qu'en fait, Maxyne était bel et bien énervée. Il esquissa un petit sourire satisfait. Il savait parfaitement à quel point il était doué pour rendre les gens dingues. En fait, William était très observateur. Il passait ses journées à regarder les gens, tel un voyeur. Mais ceci n'était pas pour le pur plaisir des yeux. Non, il analysait le comportement des gens et voyait ce qui leur plaisait et ce qui ne leur plaisait pas. Ce qui les énervait et ce qui les faisait rire. Et quand il avait repéré quelque chose, il ne l'oubliait jamais, usant de ce petit plus pour manipuler les gens, même ceux qu'il ne connaissait pas. Le nom de Stolkin était assez connu dans le lycée. Pas forcément en bien c'est certain. Tout le monde avait déjà entendu parler de son petit côté exacerbant. Du fait qu'il est tendance à snober tout et tout le monde et qu'il s'amusait à pousser les gens à bout, juste comme ça. Il adorait savoir qu'il avait un certain contrôle sur les gens. Il avait l'impression d'avoir un certain pouvoir sur les gens. De plus, ce n'était pas réciproque dans le sens ou les gens eux, ne savait pas vraiment ce qu'il fallait faire pour l'énerver ou le rendre calme. Et c'était tant mieux. William n'aurait pas supporté qu'on le prenne pour un pantin, jouant avec ses humeurs et ses émotions. Ici, c'était lui qui prenait les autres pour des jouets sur lesquels il testait ses expériences et s'assurait qu'il ne perdait rien de son observation si affûtée. Certes il restait humain et il lui était arrivé de se tromper sur certaine personne. Surtout que quelques uns savent parfaitement cacher ce qu'ils ressentent. Sans cesse ils restent de marbre, aussi impassible que lui. Ça, ça l'énervait. Mais quand il parvenait à trouver la moindre chose, la victoire n'était que meilleure.

Enfin bref, Maxyne réagissait au quart de tour et William devait se retenir pour ne pas rire devant son attitude. Elle était sur la défensive et l'agressait à chacun de ses paroles. Il l'a trouvait si faible, presque pitoyable. Elle prétendait ne pas le supporter, elle le rejetait sans cesse, lui en mettait plein la tête et pourtant, elle avait accepté sans hésiter son aide lorsqu'il le lui avait proposé. Soit elle ne le haïssait pas tant que ça, soit elle était vraiment désespérée. D'ailleurs, il ne se gênerait certainement pas de lui dire. Mais il fallait garder cette petite réflexion pour le bon moment, là ou ça l'énerverait le plus. Quand il lui dit qu'il "en mangerait" et qu'elle lui avait répondu de le faire il avait levé les yeux au ciel. Ah, des paroles, des paroles. Mais jamais d'actes. Il savait bien que s'il se jetait sur elle, elle allait le repousser. Elle tentait de le provoquer, mais elle avait tort de jouer à ce jeu là avec lui. William était un homme certes, mais pas vraiment ce qu'il y a de plus humain ou de plus civilisé on va dire. Quand il avait des envies il ne savait pas y résister trop longtemps. Surtout si on le tentait de façon aussi ouverte et explicite. Mais il savait qu'avec Maxyne il fallait se la jouer plus fin pour obtenir d'elle ce qu'il voulait. Ce n'était pas gagné, mais il était persuadé qu'il y arriverait un jour ou l'autre. Que se soit parce qu'elle n'allait pas réussir à remporter leur marché ou parce que de toute façon William n'abandonnait jamais. Dans le genre persévérant, il était plutôt pas mal. Et si vraiment elle résistait, il n'hésiterait pas à employer la manière forte. Mais nous nous passerons de ces détails peu ragoûtant.

Alors qu'il l'avait collé contre lui, elle lui envoya une de ses nombreuses phrases dans la figure. Elle était toujours autant sur la défensive, se voulant presque sarcastique. Puis elle se détacha brutalement de lui et alla s'asseoir dans un fauteuil. Lui il éclata de rire, puis sauta de la scène et s'approcha d'elle avec son air toujours aussi moqueur. Cet air qu'elle détestait tant. Il s'assit à côté d'elle et répondit d'une voix provocatrice :

WILLIAM - Hmm peut-être. Mais comme tu l'as si bien souligné, moi au moins je sais me trouver des copines. Et sans l'aide de personne...

Il l'a regardait fixement, sachant que ça n'allait pas lui plaire du tout. Mais il s'en fichait. Au contraire même, c'était voulu. Sur son visage planait continuellement cet air cynique qui faisait que chacune de ses paroles étaient plus amères que l'autre. C'est vrai qu'il devait être exaspérant à la longue. Toujours là à se moquer, à avoir ce sourire sur les lèvres montrant bien qu'il se foutait de ta gueule dans tous les cas. De quoi vous taper sur le système en effet. Mais bon, si ça ne plaisait pas à Maxyne elle n'aurait pas dû accepter son offre. Car maintenant elle ne pouvait plus se séparer de lui aussi facilement. Quoi qu'elle lui dise, il ne la lâcherait pas. Puis elle lui demanda s'il avait une idée de plan. Il détourna la tête et fit mine de ne plus trop s'intéresser à ce qu'elle disait soudainement. Il sortit une cigarette de sa poche et un briquet. Il l'a porta à la bouche et l'alluma sans daigner lui accorder la moindre attention. Il tira quelques lattes, prenant bien son temps pour la faire mariner. Puis il tourna la tête vers elle, très calme. Et la cigarette toujours dans la bouche il lui dit :

WILLIAM - Un plan, ça ne s'improvise pas. Déjà, il faut que tu m'expliques et en détail ta relation avec lui. Car on ne fait pas la même chose selon les relations déjà construites.

Il se redressa sur le fauteuil et tourna tout son corps dans sa direction. Il posa ses coudes sur les accoudoirs et sa tête dans ses mains tout en la regardant. Il prit un air faussement intéressé, comme un gamin de 10 ans et il lui dit d'une voix moqueuse :

WILLIAM - Oh oui, allé ! Raconte moi, je veux tout savoiiiir.

Détestable. Oui, c'était bien le mot pour le définir.